Cette installation audiovisuelle s'inspire librement des idées de Michel Foucault dans Ceci n'est pas une pipe (1973), lui-même influencé par l'Aube à l'antipode (1966) de René Magritte. Utilisant la ressemblance et la similitude comme des outils créatifs, l'œuvre explore la pensée et la représentation. La ressemblance ordonne et classe tandis que la similitude se déploie à travers une répétition constante. Les deux canaux opposés demandent l'implication corporelle du spectateur pour construire une narrativité, alignant ainsi l'expérience avec la théorie de Foucault. Cette installation offre une expérience contemplative, encourageant une remise en question des perceptions habituelles et suscitant une réflexion sur la manière dont les images et les sons façonnent notre compréhension du monde.
« Corps = rideau », dit représentation ressemblante ; « ce qui est à droite est à gauche, ce qui est à gauche est à droite ; ce qui est caché ici est visible là ; ce qui est découpé est en relief ; ce qui est plaqué s'étend au loin », disent les similitudes de la Décalcomanie (Michel Foucault 1973).
Les « choses » n’ont pas entre elles de ressemblances, elles ont ou n’ont pas des similitudes. Il n’appartient qu’à la pensée d’être ressemblante. Elle ressemble en étant ce qu’elle voit, entend ou connaît, elle devient ce que le monde lui offre (René Magritte 1966).
Crédits
Scénario, production et réalisation : Charles Émond
Avec
Yasmine Hamaizi et Charles Labrèche
Direction de la photographie : Kané Beignet
Premier assistant-caméra : Justin Landreville
Deuxième assistant-caméra : César Camán
Machinistes : Thibaud Pidance et Maxime Polette
Prise de son : Klervie Gagneur
Perche : Tumoehania Berdichevski
Direction artistique : Vincent Dubé et Justine Filion
Montage et mixage : Charles Émond
Colorisation : Raphaël Grandmont
Faux documents d’archives et rêve
Images, son, montage, mixage et magnétoscopisation : Charles Émond
Gigue, guitare et violon : Charles Labrèche
Voix : Raphaël Grandmont